Que vous soyez ici pour le ski, la randonnée, ou simplement flâner dans le village piétonnier, votre séjour à Tremblant vous réserve bien plus que des paysages grandioses. Dans les forêts, près des sentiers ou autour des plans d’eau, la faune des Laurentides est bien présente. Voici 10 animaux sauvages que vous pourriez avoir la chance d’apercevoir pendant votre passage à Mont-Tremblant.
1. Le cerf de Virginie
Majestueux et gracieux, le cerf de Virginie, communément appelé chevreuil au Québec, est souvent visible au lever ou au coucher du soleil dans les zones boisées autour de Mont-Tremblant. Seuls les mâles portent des bois, qu’ils perdent chaque hiver avant de les regénérer au printemps.
Il est discret, mais les pistes fraîches ou les frottages sur les arbres révèlent sa présence. Pendant la saison froide, ses déplacements deviennent plus prévisibles : un bon moment pour l’observer en silence.
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2. Le dindon sauvage
Le dindon sauvage, impressionnant par sa taille et son allure préhistorique, a fait un retour en force dans les Laurentides. Il préfère les zones boisées bordées de champs et se perche en groupe dans les arbres la nuit.
Au printemps, les mâles déploient leur plumage et gloussent bruyamment pour séduire. Ils peuvent courir jusqu’à 20 km/h, mais volent rarement. Ne tentez pas de les approcher – gardez une distance respectueuse.
3. La tortue serpentine
Trésor des milieux humides de Tremblant, la tortue serpentine est la plus grosse tortue d’eau douce au Canada. Elle joue un rôle crucial en nettoyant les lacs et marécages en se nourrissant de débris organiques.
Discrète, elle hiberne dans la vase durant l’hiver et refait surface avec les beaux jours. La rencontrer est rare, mais inoubliable. Un bijou de la biodiversité des Laurentides à protéger.
4. Le renard roux
Souvent vu sur les terrains de golf de Tremblant, le renard roux est un animal fascinant. Bien qu’il fasse partie de la famille des canidés, il partage plusieurs traits avec les félins : griffes rétractables, comportement furtif, et même la capacité de grimper aux arbres.
Il existe en plusieurs couleurs tels roux, noir, argenté, mais tous arborent une queue blanche au bout et des pattes noires. Curieux, rusé et discret, il laisse souvent derrière lui des pistes fines et des crottes effilées dans la neige.
5. Le lièvre d’Amérique et le lapin à queue blanche
Dans les forêts autour de Tremblant, on peut croiser deux espèces proches : le lièvre d’Amérique, qui devient tout blanc en hiver, et le lapin à queue blanche, plus petit, qui garde son pelage brun toute l’année.
Le lièvre utilise ses larges pattes comme des raquettes pour se déplacer dans la neige profonde, ce qui lui permet d’échapper aux prédateurs. Si vous voyez des brindilles tranchées en biseau ou des pistes en forme de Y dans la neige lors d’une randonnée, un lièvre n’est sûrement pas loin.
6. Le porc-épic d’Amérique
Protégé par 30 000 piquants, le porc-épic se défend en donnant de puissants coups de queue. Il est végétarien, friand de bourgeons, d’écorce et de plantes aquatiques.
On le repère parfois en train de grimper un arbre ou de ronger une branche, parfois en montagne visible du télésiège, surtout en bord de route où les sels de déglaçage l’attirent dangereusement. Il reste actif toute l’année et s’abrite dans des troncs creux ou sous des rochers, même en plein hiver laurentien.
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7. Le tamia rayé (petit suisse)
Dans le village piétonnier de Tremblant et les sous-bois voisins, le tamia rayé – ou “petit suisse” – fait ses réserves à l’aide de ses impressionnantes poches dans les joues.
Il hiberne dans son terrier souterrain mais ressort parfois en hiver pour grignoter. Toujours sur le qui-vive, il reste à moins de 100 mètres de son abri, prêt à détaler au moindre bruit.
8. Le raton laveur
Reconnaissable à son masque noir et sa queue rayée, le raton laveur est appelé arakum par les Premières Nations, ce qui signifie «?celui qui gratte avec les mains?» – un nom à l’origine du mot raccoon en anglais. Actif surtout la nuit, il explore les ruisseaux pour y capturer grenouilles, écrevisses et petits poissons.
Il hiverne en état de torpeur dans un abri creux, et laisse parfois des traces discrètes le long des sentiers de Tremblant.
9. La marmotte commune
La marmotte hiberne en profondeur tout l’hiver et ne ressort qu’à la fin de février ou au début du printemps. On l’aperçoit ensuite souvent dans des clairières ensoleillées, profitant de la chaleur ou broutant de l’herbe fraîche.
C’est un animal diurne, souvent observé en bordure de sentier ou sur une piste de ski en été, surtout lors des belles journées de printemps à Tremblant.
10. Les écureuils gris, noirs et roux
Très présents autour du village piétonnier de Mont-Tremblant, ces petits rongeurs sont actifs toute l’année. L’écureuil noir, très répandu ici, résiste bien à l’hiver grâce à son pelage sombre qui emmagasine la chaleur.
L’écureuil roux, quant à lui, est le plus vocal. À l’automne, il cache ses provisions sous terre, souvent au même endroit, ce qui lui permet de survivre dans la forêt boréale enneigée.
BONUS : Les oiseaux de Tremblant
Tremblant est un paradis pour les amateurs d’ornithologie. Le majestueux pygargue à tête blanche, notre aigle emblématique, peut être vu planer au-dessus des lacs. Le Grand Pic, aussi appelé pic-bois, est reconnaissable à sa huppe rouge et creuse les troncs d’arbres à la recherche d’insectes.
Le canard branchu, l’un des plus beaux canards d’Amérique, niche dans les arbres grâce à ses griffes adaptées. Vous entendrez aussi les mésanges à tête noire, fauvettes, geais bleus et pics au Domaine Saint-Bernard. Apportez quelques graines : ici, on nourrit les oiseaux été comme hiver.
Et les ours et les loups?
La question revient souvent : y a-t-il des loups ou des ours à Tremblant ? La réponse est oui — mais surtout dans le Parc national du Mont-Tremblant, où ces grands mammifères vivent loin des zones fréquentées. Le loup de l’Est y joue un rôle clé dans l’équilibre des écosystèmes, tandis que l’ours noir y est discret et généralement craintif envers l’humain.
Vous ne les croiserez presque jamais dans le village piétonnier ni sur les pistes de ski, mais leur présence contribue à la richesse naturelle du territoire.
Pour en apprendre davantage, passez par les centres de découverte du parc : ils offrent une foule d’informations fascinantes sur ces espèces emblématiques des Laurentides.
ATTENTION — Ne nourrissez pas les animaux !
Même si cela peut sembler bienveillant, nourrir les animaux nuit à leur santé, perturbe leur comportement naturel et met en danger l’équilibre fragile de notre environnement. Cohabiter avec la faune, c’est avant tout la respecter dans son habitat. Observons-les avec émerveillement, mais sans intervention humaine. Admirons-les, sans les apprivoiser.